Beignets de fleurs d’acacia

Des années que je voulais faire des beignets de fleurs d’acacia ! Mais il faut avouer que ce n’est pas forcément une chose facile en vivant en région parisienne. Mon déménagement à la campagne a déjà présenté de nombreux avantages auxquels je peux désormais ajouter le fait d’avoir pu enfin manger des fleurs d’acacia en beignets.

Comment faire des beignets aux fleurs d’acacia (ou de robinier) ?

Cette recette aura été l’occasion d’une petite recherche sur la botanique. Il existe une multitude de variétés dans la famille des acacias (dont le très célèbre mimosa).

L’acacia est un arbre très haut, qui peut atteindre les 25 mètres, et dont l’écorce est à la fois imputrescible (qui ne pourrit pas et qui est donc très utilisée pour fabriquer notamment des meubles pour l’extérieur) et très toxique y compris pour l’homme.

Dire que l’on va faire des beignets d’acacia est en fait un abus de langage. C’est un arbre est très peu présent en Europe. Son cousin, le robinier (ou faux acacia) est en fait l’arbre que l’on connait et dont on utilise les fleurs pour faire des beignets.

Le robinier présente la même toxicité, pour l’homme et pour les animaux. Il est en effet dangereux d’ingérer son écorce (mais a priori on est peu enclins vous et moi à aller ronger un tronc de robinier) et ses graines. Seules les fleurs sont comestibles.

La première des précautions concerne la cueillette des fleurs. Elles sont très mellifères c’est à dire qu’elle contiennent beaucoup de pollens et que les abeilles en sont très friandes. Quel pâtissier ne connait pas le miel d’acacia ?! Attention donc à ne pas déranger les insectes butineurs lorsque vous irez cueillir vos fleurs.

Les fleurs du robinier sont comme de petites gousses (semblables à celles de la glycine), blanches ou roses, qui contiennent des petites graines non comestibles. Veillez donc à ne cueillir exclusivement que des fleurs écloses.

Prenez ensuite la sage précaution de bien secouer les grappes de fleurs avant de les tremper dans la pâte à beignets afin de déloger les éventuels insectes présents au coeur de la fleur.

De retour de la cueillette, vous pouvez préparer votre pâte. C’est une pâte sans repos puisqu’elle ne contient que de la levure chimique qui s’active au cours de la cuisson, au contact de la chaleur.

Vous pouvez préparer votre pâte dans un cul de poule ou dans le bol d’un mixeur, c’est encore plus rapide et plus simple. Les ingrédients sont les mêmes qu’une pâte à crêpes : des oeufs, un peu de sucre, de la farine, de la levure chimique et du lait.

Vous pouvez aromatiser la pâte comme vous le voulez. Avec de la vanille ou un zeste d’agrumes par exemple. J’ai choisi d’ajouter de l’eau de fleur d’oranger qui rappelle le délicat parfum des fleurs de robinier.

Concernant la friture, je vous conseille de ne pas les frire dans une huile qui aura servi à autre chose. Le gras de l’huile favorise le transfert de goûts des aliments et il serait dommage que votre dégustation en pâtisse.

Veillez également à bien faire chauffer l’huile jusqu’à 180°. Si les beignets de fleurs sont cuits dans une huile de friture insuffisamment chaude il vont se gorger de gras et ne seront pas bons. Prenez également la précaution de les poser sur du papier absorbant une fois cuit et juste avant de les rouler dans le sucre et de les déguster.

Comme tous les aliments frits, ils sont meilleurs mangés dès leur réalisation. Vous pouvez bien sûr les conserver 24 heures à température ambiante mais ils seront de moins en moins croustillants avec le temps.

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