Clafoutis à la rhubarbe

Comme chaque année, la saison venue, je craque pour un pied de rhubarbe chez le primeur et, seulement ensuite, je me demande comment je vais pouvoir l’utiliser en pâtisserie… Après un rapide coup d’oeil aux recettes déjà publiées sur le blog, j’ai décidé de faire un clafoutis à la rhubarbe.

Comment préparer la rhubarbe en clafoutis ?

La rhubarbe est une plante potagère dont on consomme la tige acidulée et filandreuse. Je reconnais, dit comme ça, ça donne moyennement envie. D’ailleurs, il y a de cela quelques années, si vous m’aviez demandé si j’aimais la rhubarbe, je vous ai répondu par la négative sans même l’avoir déjà goûtée.

La rhubarbe fait partie de ces aliments qui n’ont pas bonne presse et qui, pourtant, méritent d’être remis sur le devant de la scène. C’est donc investie de cette mission de la plus haute importance que j’ai décidé de transformer mes tiges de rhubarbe en un délicieux clafoutis à la fois fondant et acidulé.

Le plus gros reproche que l’on puisse faire à la rhubarbe c’est justement son côté filandreux qui peut déplaire à la dégustation. Fort heureusement c’est un aspect que l’on peut facilement gommer.

Tout d’abord, il faut éplucher correctement la rhubarbe. Pour cela, on coupe la tige à une extrémité et on tire la première peau sur tout la longueur. On recommence en coupant l’autre extrémité pour peler la deuxième face de la tige de rhubarbe.

Cette technique a malheureusement le gros inconvénient de retirer quasiment toutes les jolies fibres rosées de la plante, celles que l’on aime, enfin moi en tous cas, retrouver au coeur du gâteau que l’on vient de préparer.

Pour éplucher la rhubarbe sans lui enlever ses jolies couleurs j’ai la solution. Je n’enlève que très légèrement les fibres, pour que leur couleur reste, et je coupe ensuite ma rhubarbe en tronçons pour la faire dégorger dans le sucre pendant une heure.

Faire macérer la rhubarbe dans le sucre permet a en effet le double avantage de lui faire dégorger son eau, eau qu’elle ne relâchera donc pas dans votre clafoutis en venant ainsi modifier sa texture, et de ramollir les fibres qui passeront ainsi inaperçue à la dégustation.

Le clafoutis, avec sa texture à la fois ferme et fondante, m’a parue une bonne idée pour manger la rhubarbe en dessert sans trop ressentir son côté acidulé.

J’ai préparé mon appareil de façon tout à fait classique en fouettant des oeufs avec du sucre puis de la maïzena et du lait. J’ai choisi la maïzena qui, naturellement sans gluten puisqu’elle est à base de maïs comme son nom l’indique, permet d’obtenir des appareils plus légers que ne le ferait la farine de blé classique.

Cette recette de dessert à la rhubarbe ne nécessite aucun matériel particulier, si vous avez un cul de poule, une fourchette (ou un fouet pour les plus équipés d’entre vous) et un couteau d’office vous êtes parés !

Pour réussir la cuisson de votre clafoutis à la rhubarbe, je vous conseille de bien graisser l’intérieur de votre contenant. J’ai choisi un plat en céramique mais vous pouvez sans problème utiliser le moule de votre choix. Peu importe la forme et la matière, graissez bien l’intérieur et tout se passera merveilleusement bien.

Si toutefois, vous souhaitez démouler votre clafoutis, préférez tout de même l’utilisation d’un moule en silicone. Plus souple, il sera plus facile de déloger votre entremets sans l’abimer.

Le clafoutis est meilleur servi bien frais. Après refroidissement à température ambiante, n’hésitez pas à le réserver quelques heures au réfrigérateur avant de le manger.

Il parait qu’on parle de clafoutis lorsqu’il est aux cerises et de flognarde lorsqu’il est à un autre fruit… Vous en pensez quoi vous ? Vous venez m’en parler sur Instagram ?

Vous voulez d’autres recettes de clafoutis ?

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