Gâteau à la rose

Il y a quelques semaines, j’ai reçu le dernier livre de Catherine Kluger et j’ai eu immédiatement envie de tester la recette du gâteau à la rose. Un gâteau moelleux garni de cream cheese et parfumé à la rose et à l’eau de fleur d’oranger. Un gâteau facile à faire !

Le gâteau à la rose de Catherine Kluger

Depuis quelques mois maintenant, je ne saurais pas dire combien, un an peut-être plus, j’ai une alimentation végétarienne. Je vous l’ai déjà dit, je ne suis pas très bonne cuisinière et j’ai du mal à être inventive en cuisine et à me préparer des repas végétariens qui changent. Alors quand on m’a proposé de m’envoyer le dernier livre de Catherine Kluger “Mes essentiels de la cuisine végétarienne”, j’ai sauté sur l’occasion.

Bon, je vais être honnête, je n’ai pour le moment testé aucune des recettes de plats salés qu’il contient. Non. Mon premier réflexe de pâtissière a été de sauter directement à la rubrique desserts. C’est là que j’ai découvert la recette du gâteau à la rose et comme j’avais tous les ingrédients sous la main je me suis lancée dans sa réalisation.

Ce n’est pas le gâteau de l’année, ce n’est pas non plus le genre de gâteaux que je préfère mais je reconnais qu’il est facile à faire et qu’il est agréable à manger. Le biscuit est moelleux, le glaçage au cream cheese est généreux et la décoration avec les pétales de roses en fait un joli gâteau qui aura son petit effet lorsque vous l’apporterez à table.

Faire un gâteau à la rose peut faire peur. Peur que l’arôme de la rose soit trop intense, que l’on ait l’impression de manger du savon plutôt qu’un gâteau délicatement parfumé. Avec la recette du gâteau à la rose de Catherine Kluger vous pourrez enfin tester ce parfum en pâtisserie sans risque. Il est justement dosé pour sentir le parfum de la rose sans en être dégouté. L’arôme de rose n’est présent que dans le biscuit de ce gâteau à la rose, et il est associé au citron et à l’eau de fleur d’oranger du glaçage. L’association des parfums en fait un gâteau tout en fraîcheur, agréable à manger.

Pour commencer, on prépare le gâteau à la rose en fouettant les jaunes d’oeufs avec le sucre en poudre et le zeste de citron. Une fois que le mélange a blanchi et doublé de volume on ajoute de l’eau, l’eau de rose, de l’huile puis la farine et la levure que l’on mélange délicatement.

Vous trouverez facilement de l’eau de rose dans les magasins spécialisés ou sur les boutiques en ligne. A défaut, vous pouvez la remplacer par de l’extrait de rose mais attention celui-ci est plus concentré et il n’en faudra que quelques gouttes pour parfumer délicatement votre gâteau à la rose.

Concernant l’huile, en pâtisserie, elle sert à donner un moelleux supplémentaire aux gâteaux. Elle reste à l’état liquide plus longtemps que le beurre qui lui fige plus vite. Je vous conseille d’utiliser une huile neutre en goût comme l’huile de pépins de raisin, de colza ou de l’huile de coco désodorisée. On cherche à donner du moelleux au biscuit sans que le goût de l’huile ne vienne couvrir celui de la rose.

La seule modification que j’ai faite dans la recette du gâteau à la rose de Catherine Kluger est de modifier la quantité de levure chimique. Dans le livre, il est indiqué qu’il faut mettre un sachet de levure chimique dans la préparation du gâteau à la rose, 11g donc. C’est beaucoup trop. Je vous conseille de ne jamais dépasser 2% du poids de la farine dans vos recettes de gâteaux. C’est suffisant et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’excès de levure chimique ne fait pas gonfler plus les gâteaux, au contraire.

On incorpore ensuite les blancs montés en neige. Dans cette recette, Catherine Kluger ajoute de la fécule de maïs pour favoriser le foisonnement des blancs d’oeufs. Vous pouvez facilement vous en passer. Pour monter des blancs d’oeufs en neige correctement il faut tout simplement commencer par les faire buller doucement. On augmente ensuite progressivement la vitesse jusqu’à ce qu’ils tiennent entre les branches du fouet.

Pour la cuisson du gâteau à la rose, vous pouvez utiliser n’importe quel moule ou cercle à pâtisserie. J’ai utilisé un moule couronne mais il sera également parfait cuit dans un moule à cake ou un moule à manquer. Tout dépend en fait de la présentation que vous souhaitez faire. Il faudra un moule de 20cm de diamètre plus ou moins haut selon qu’il soit en couronne ou non.

J’en profite à nouveau pour rappeler que la cuisson des gâteaux n’est pas une science exacte. Je reçois parfois des commentaires sur le blog qui me tiennent pour responsable de la mauvaise cuisson d’une pâtisserie. Je ne suis pas dans votre cuisine, c’est à vous de surveiller vos cuissons. La matière d’un moule, sa taille, sa hauteur, la qualité des ingrédients, leur ordre d’incorporation, leur température, la puissance de votre four, tous ces facteurs sont autant de combinaisons possibles pour une cuisson réussie.

J’indique un temps et une température de cuisson pour le gâteau à la rose qu’il vous appartient d’adapter chez vous. Surveillez votre four, baissez la température ou couvrez votre gâteau s’il brunit trop vite. Tournez le s’il ne dore que d’un côté, arrêtez la cuisson s’il est cuit avant la durée donnée. On ne peut pas réussir un gâteau à tous les coups en s’en remettant aux indications d’une recette. J’aimerais beaucoup que nous ayons tous le même matériel, cela simplifierait les choses, malheureusement ce n’est pas le cas.

Une fois le gâteau à la rose cuit, démoulé et refroidi vous pourrez attaquer la préparation du glaçage. Pour cela, il vous suffira de mélanger à la maryse du cream cheese (Philadelphia nature, St Morêt, Carré frais, …) avec de la crème fraîche, de l’eau de fleur d’oranger, du sucre et le zeste d’un citron bio. Vous obtiendrez ainsi un glaçage délicatement parfumé et à la texture parfaite pour être tartiné sur le gâteau à la rose.

Vous pouvez simplement étaler le glaçage sur le gâteau et son contour ou, au choix, le découper en deux disques et le garnir. Au besoin vous pouvez préparer deux fois la quantité de glaçage pour en faire un gâteau à la rose plus gourmand. Le glaçage n’a pas besoin d’être parfaitement lissé, au contraire. On cherche ici à faire un gâteau simple, familial, au look un peu champêtre, printanier.

J’avais depuis quelques temps dans mon placard à pâtisserie des boutons de roses séchés que j’avais achetés en ligne. Ce gâteau à la rose a été l’occasion de les utiliser. La rose fait partie des fleurs comestibles. A condition bien sûr qu’elles n’aient jamais subi de traitement chimique. Si vous avez des roses dans votre jardin et que vous ne les traitez pas, vous pouvez tout à fait les récolter en bouton ou détacher les pétales d’une fleur complètement formée et les faire sécher à plat pour les utiliser en pâtisserie. Elles se conserveront sans limite de durée si elles ont été séchées correctement.

Le gâteau à la rose se conserve deux à trois jours au réfrigérateur. Pensez juste à le sortir une dizaine de minutes avant de le déguster. Je ne vois pas de contre indication à ce qu’il soit préparé à l’avance et congelé. Si vous n’aimez pas le parfum de la rose, vous pouvez le remplacer par de l’eau de fleur d’oranger, de l’extrait de vanille ou de citron.

Ce gâteau à la rose est une base qui peut être facilement adaptée au gré des saisons et de vos envies. Dans son livre Catherine Kluger dit le préparer parfois avec des fleurs de sureau, à la fève tonka en hiver ou même au thé matcha. N’ayez pas peur de tester plusieurs associations de parfums et de vous servir de cette recette de gâteau à la rose pour varier les plaisirs et épater vos convives par votre imagination et votre bon goût.

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